« La dépression c’est pour les faibles »
Plusieurs personnes ont encore tendance à banaliser la dépression par simple ignorance. Bien sûr, la dépression n’est pas aussi visible à l’œil nu qu’un bras cassé. Parfois, la difficulté à reconnaître la légitimité d’une période dépressive est le fruit de mécanismes de défense. Ces mécanismes servent à se protéger d’une faiblesse. Ils pourraient aussi correspondre à un déni de ses propres zones de vulnérabilité. Le manque d’information associé aux troubles de l’humeur peut faire naître une variété de peurs, jusqu’à nourrir de bons mécanismes de fuite. Ignorer, c’est un peu comme banaliser. C’est fuir une réalité qui n’aide en rien à mieux comprendre ce qu’est la dépression.
« On doit vraiment être rendu au bout du rouleau pour être en dépression »
La méconnaissance de l’état dépressif amène à penser qu’il est nécessaire d’avoir vécu une somme incroyable de difficultés pour en vivre les symptômes. Or, la dépression se caractérise par la présence d’une souffrance constante due à diverses composantes. Ceci, au point que le corps et le cerveau n’arrivent plus à utiliser de stratégies adéquates. Plusieurs facteurs peuvent engendrer une dépression, comme il peut s’agir que d’un élément suffisamment important pour créer un déséquilibre des substances chimiques dans le cerveau. En effet, notre cerveau contient des substances chimiques nous aidant à réguler nos émotions, nos comportements et nos pensées. Lorsqu’il y a un déséquilibre, la gestion de ces émotions s’avère plus difficile, et ce même si la personne souhaite ardemment aller mieux.
« C’est facile de s’en sortir rapidement, il suffit de vouloir »
Les personnes affectées par une période de dépression sont comme vous et moi, c’est à dire des êtres humains. Personne ne nait avec une génétique dépressive. La volonté n’est pas un facteur de guérison. Nous avons tous un corps humain, mais chaque personne est unique dans son fonctionnement. Prenons un exemple simple. Lorsque vous étiez au secondaire, il y avait peut-être des personnes qui réussissaient sans trop étudier. D’autres devaient consacrer plusieurs heures à leurs études pour intégrer la matière afin de mieux réussir. Il en est de même dans la vie en général pour les défis qui se présentent à nous. Certains ont de meilleures prédispositions à y faire face que d’autres. Pour chaque situation vécue, les moyens utilisés et les manières de faire varieront. De là la complexité, mais aussi la beauté de l’être humain.
« Prendre des antidépresseurs… « ah ouin? Tu es rendu là? »
La médicamentation engendre parfois de véritables débats. Pour ou contre? La question est d’ordre médicale et dépend de la sévérité des symptômes. Pour cela, on ne peut se porter en faveur ou pas. Lorsque la santé mentale est menacée, il faut agir. Il n’existe aucun lien entre la prise de médication et le potentiel d’une personne à s’en sortir. Les études sur le cerveau, cet organe complexe, évoluent continuellement. La médication offre un temps d’arrêt, de mise sur pause du cerveau, le temps qu’il regagne plus d’harmonie. Il y a certains problèmes que nous sommes capables de gérer sans avoir recours à de l’aide médicale. D’autres nous dépassent. C’est alors important d’avoir recours à la médication lorsque c’est le cas.
Pour plus d’informations sur la dépression, n’hésitez pas à consulter les sites suivants :
Association canadienne pour la santé mentale