Pour se préparer à une entrevue d’embauche, on peut lire des ouvrages spécialisés. On peut aussi se préparer énergiquement au palmarès des 50 questions incontournables auxquelles s’attendre en entrevue. Pour faire court, si vous projetez une entrevue sous peu, j’ai lu pour vous le livre de François Lambert intitulé : À prendre ou à laisser : les conseils d’un dragon pour réussir.
Les conseils d’un dragon
L’ouvrage rejoint un large public en raison des valeurs fondamentales sur lesquelles repose son propos. L’effort, la persévérance, l’engagement, la connaissance de soi, la crédibilité sont des thématiques examinées sous l’angle de la réussite. Quant à l’esprit d’entreprise et la créativité, ils se révèlent des états d’esprit, des attitudes clés. Il y a là un lien direct avec l’un de mes derniers billets sur le sujet.
Ce qui fait pencher la balance en entrevue
L’attitude d’une personne. La cohérence de ses propos. Sa capacité à justifier ses affirmations. Ce sont des aspects qui font pencher la balance dans toute entrevue de sélection. Aussi, ce sont les éléments fondamentaux auxquels je m’attarde en coaching professionnel. En fait, ce sont des indicateurs de réussite et des promoteurs de leadership.
Questions de résultats
Les conseils d’un dragon, ceux de François Lambert, en sélection de talents s’adressent aux entrepreneurs qui ont à recruter. La capacité à poser les bonnes questions mène souvent aux bonnes réponses. J’en ai reformulées quelques-unes, ci-dessous.
- En tant que candidat, sur quoi vous basez-vous pour justifier que vous êtes animé par une passion envers la tâche à réaliser?
- Comment pouvez-vous prouver que vous êtes passionné face à vos propres résultats et ceux de l’entreprise où vous postulez?
- Quelle est votre capacité de production?
- Combien de clients recruterez-vous?
- Qu’avez-vous réalisé jusqu’ici?
- Qu’allez-vous rapporter à notre entreprise?
Dans le livre de conseils d’un dragon, un curriculum vitae est « une affirmation sans preuve ». Un diplôme est comparé à l’entraînement sportif. Il renseigne sur la forme physique d’une personne, mais il ne garantit pas les résultats. Au Canada, les statistiques informent que près de 30% des candidats embauchés se révèlent incompétents ou ne cadrent pas avec la culture de l’entreprise. Dans les conseils d’un dragon, on recommande à tout gestionnaire de prendre le temps d’embaucher avec soin et de savoir remercier rapidement si le candidat recruté s’avère sous performant.
Des talents aux bons postes et dans le bon environnement
Pour de nombreuses entrepreneurs et gestionnaires, les ressources humaines sont une plus-value à l’entreprise. Bien sûr, faut-il qu’elles soient au bon endroit et sachent mettre à la disposition de l’entreprise leurs talents et attitudes clés. Dans le cas contraire, surgissent une panoplie d’insatisfactions, tant chez la personne que pour l’entreprise. L’individu sous performant sait très bien qu’il n’est pas à la hauteur dans un environnement hyper efficace, orienté vers les résultats et la satisfaction de la clientèle. Il quittera de lui-même au bout de quelques mois ou attendra qu’on lui présente une offre de départ. Un bilan des pertes respectives suivra.
Une mauvaise sélection : des coûts de toutes sortes
L’employeur se remettra rapidement d’une sélection non réussie. Ses pertes se chiffrent alors en termes d’argent, de temps, de clients ou de ventes non conclues. Une mauvaise sélection coûte chère. C’est pourquoi un candidat qui approche le marché caché de l’emploi peut faire sauver des sommes énormes à un employeur si la rencontre client s’est bien déroulée. Toutefois, maintenir en ses rangs une personne qui ne cadre ni avec la vision, ni la culture de l’entreprise peut saboter l’efficacité d’une équipe et affecter les résultats. Pour la personne qui quittera l’entreprise, les pertes les plus sournoises trouvent refuge au plan de l’estime de soi. Un sentiment de défaite, de colère contre soi. Se retrouver à la mauvaise place peut ternir l’ensemble de ses attitudes et jouer en sa défaveur lors de futures démarches.
Connaissance de soi
Tout entrepreneur qui se méconnaît risque de conduire son entreprise à sa chute. Toute personne qui se méconnaît risque de se retrouver dans une entreprise qui ne lui convient pas. À quoi peut donc bien servir une super performance en entrevue, si on ne peut livrer la marchandise une fois en poste? Connaître vos forces et limites permettra de viser des environnements de travail au sein desquels votre adaptation sera à son meilleur. Votre satisfaction de même.
Qu’attendez-vous pour partir à la recherche non pas d’un emploi, mais d’un milieu et d’une équipe où vos résultats personnels vous passionneront? Où votre engagement se révélera correspondre ou dépasser les attentes de l’entreprise?
Prendre son temps avant de faire le saut
Vous pensez changer d’emploi? Vous êtes en recherche active actuellement? Et si vous pensiez votre carrière à la manière d’un entrepreneur qui s’apprête à mettre en marché ses services? Pourquoi ne pas « penser » votre développement de carrière comme s’il s’agissait d’un véritable plan d’affaires? Si vous en comparez les étapes et les exigences, vous verrez qu’elles sont comparables. On ne se lance pas aveuglément dans une recherche d’emploi en scrutant les offres sur Internet. Ça, c’est du lèche vitrines. Lorsqu’on veut faire le saut vers un nouveau milieu, on doit savoir ce qu’on fait, ce qu’on veut et ce qu’on a à offrir. Si vous développez votre esprit d’entreprise et planifiez votre prochain saut de façon stratégique, non seulement vous aurez du plaisir à travailler, vous cesserez d’espérer vos deux semaines de vacances comme si c’était là l’ultime récompense à votre labeur.
Vous êtes votre propre entreprise
En vous prêtant à l’exercice entrepreneurial, vous rédigerez votre plan d’affaires. Vous présenterez votre mission professionnelle, votre vision d’affaires et les valeurs sur lesquelles elle s’appuie. Ensuite, vous nommerez vos acquis, vos compétences, vos réalisations, la valeur ajoutée à vos services, tout ce qui vous distingue de votre concurrence. Enfin, vous spécifierez votre investissement sur cinq ans, estimerez les profits. Parce qu’une carrière, c’est un engagement d’affaires en tous points.
Lorsque vous aurez ciblé votre marché, vous aurez alors identifié vos futurs clients potentiels : des entreprises où vous pourrez propulser votre marque personnelle à la hauteur de vos ambitions. Puis, votre stratégie de mise en marché se révélera, car les stratégies s’imposent d’elles-mêmes lorsqu’on a une vision. En entrevue avec vos clients potentiels, vous découvrirez qu’on sait être convaincant lorsqu’on sait pourquoi on est là, convaincu de son produit, fin prêt et passionné par la tâche à accomplir. Vous êtes votre propre entreprise. Qu’avez-vous à nous offrir?