Vous sentez-vous exploité au travail?

« Je ne cherche pas de travail, j’en ai trois. À la suite des compressions dans l’entreprise, j’ai hérité d’une grosse partie du travail de deux personnes qui ont été mises à pied. Je me sens exploité au travail. »

Organiser et prioriser

Je me sens exploitéSi votre emploi vous tient à cœur, il faudra revoir l’organisation de votre travail afin de laisser tomber ce qui est de moindre importance. Vous ne pourrez certes pas conserver la même qualité de travail sans cette remise en question. La façon de placer vos priorités devra aussi être revisitée. Dans le quotidien d’un emploi, il y a des choses urgentes et importantes. Ce qui est urgent doit passer en premier, mais tout ne l’est pas!

Communiquer pour ne plus se sentir exploité au travail

Faites une compilation de vos tâches et des objectifs que vous avez à atteindre en établissant des échéanciers réalistes pour chacun d’eux. Présentez cet exercice à votre responsable d’équipe afin d’en valider l’urgence et l’importance. Cette rencontre vous permettra à tous deux de mieux orienter le travail à réaliser. Aussi, cela vous aidera à accroître votre efficacité et éviter de vous laisser submerger par des émotions improductives. Dans un contexte de compression, il faut miser sur de saines communications en apprenant à respecter vos limites et à les faire valoir.

Maîtrisez vos émotions

Communiquer vos intentions peut parfois sembler difficile. La première chose à faire est de vous distancier de vos émotions en nommant ce que vous ressentez. Par exemple, « frustration, peur, anxiété, envahissement ». La peur est courante devant une conversation inhabituelle. Peur de nuire à votre image, peur de qu’on pensera de vous, peur des réactions, peur d’être jugé. En identifiant votre émotion vous dégagerez l’énergie nécessaire pour exprimer les conséquences des compressions et présenter des alternatives. Le fait de vous placer en mode « solutions » plutôt qu’en mode « problèmes », vous sera beaucoup plus profitable.

Penser « affaires »

N’oubliez pas que vous êtes un fournisseur de services dans cette organisation et que votre rôle est de répondre aux besoins de cette entreprise qui aspire à bien servir sa clientèle. Pour que votre relation demeure satisfaisante, tant pour vous que pour votre employeur, pensez « affaires ». Si la situation dans laquelle vous êtes ne vous convient pas, qu’entendez-vous proposer à votre employeur? Aucun client n’est intéressé à avoir moins que ce à quoi il est habitué. Votre employeur ne fait pas exception, car il est votre client, à sa façon.  Si vous le sensibilisez aux risques de pertes d’efficacité et de rendement, il serait fort surprenant qu’il ne se sente pas préoccupé par ce problème.

Prévoir les réactions

Il peut être utile d’envisager les possibles objections ou réactions de votre employeur. Anticipez donc ses questions. Si vous savez à quelles réactions ou questions vous attendre, vous allez réfléchir aux réponses permettant de donner suite de façon constructive. Ce qui vous permettra de vous sentir plus confiant. En vous montrant sensible aux préoccupations de votre employeur sans doute réaliserez-vous que la situation n’est pas plus rose de son côté.  En contexte de compression ou de rationalisation, tout le monde perd un peu d’une façon ou d’une autre. Enfin, jusqu’à ce qu’on soit arrivé à un nouvel ordre des choses bien établi.

Viser des relations « gagnant-gagnant »

Il ne sert à rien de cultiver vos frustrations dans votre coin en espérant que quelqu’un se rende compte que vous avez trop de travail et s’attendrisse sur votre sort. Cette attitude vous attirera très peu d’alliés, mis à part les personnes qui vivent de pareilles frustrations. Les communications ouvertes et authentiques sont une réalité du marché du travail, car le temps est précieux. Si vous faites le choix de communiquer « vraiment », vous en sortirez gagnant. En effet, car vous miserez alors sur la qualité de votre vie professionnelle.  Pour mieux connaître son style de communication, découvrez notre trousse d’outils de coaching.