Les nombreux départs à la retraite et une croissance économique font exploser l’offre dans 5 meilleurs secteurs d’emplois au Québec. Les candidats compétents peuvent désormais se négocier des conditions de travail sur mesure!
Les 5 meilleurs secteurs d’emplois
- Santé et assistance sociale (éducatrices en garderie, aides à domicile, infirmières, etc.) Visitez : Avenir en santé
- Services professionnels, scientifiques et techniques (informaticiens, ingénieurs, technicien en génie, en chimie ou en biologie, etc.) Visitez : Ma carrière techno
- Commerce de détail (mécaniciens, directeurs de magasins, commis, bouchers, etc.) Visitez : Comité sectoriel en commerce de détail
- Finance, assurance, immobilier et location (agents d’assurances, agents de service à la clientèle, analystes financiers, experts en sinistres, etc.) Visitez : Les pros de l’assurance
- Hébergement et restauration (cuisiniers, serveurs, réceptionnistes) Visitez : Le monde du tourisme et de l’hôtellerie
Magasiner son travail dans les 5 meilleurs secteurs d’emplois
Fini l’époque où les patrons faisaient passer des entrevues aux candidats en leur posant des questions pièges pour les mettre à l’épreuve. Dans plusieurs secteurs d’emplois, ce sont désormais les employés qui magasinent leur boulot et qui demandent aux entreprises ce qu’elles ont à leur offrir. Cette affirmation semble exagérée ? Bienvenu dans le nouveau monde du travail. « On assiste à un revirement des emplois en faveur des travailleurs », dit Florent Francoeur, PDG de l’ordre des conseillers en ressources humaines agréés. « On ne devrait pas se heurter à une pénurie généralisée de main-d’œuvre, mais il y a une rareté dans plusieurs domaines d’emplois. » Les entreprises ont de la difficulté à pourvoir les postes qui demandent des compétences très pointues. Tellement que la chambre de commerce du Canada a placé cet élément au premier rang des 10 plus importants obstacles à la compétitivité des entreprises, parlant même d’une situation « désespérée » dans plus d’un secteur d’emplois.
Rareté de la main d’œuvre et incidences sur les emplois
Les économistes d’Emploi-Québec prévoient que le taux de chômage fondra à 5,2% en 2020, ce qui est très près du plein emploi. Cette situation place les travailleurs en position de force par rapport aux employeurs. Un brin d’incertitude plane tout de même en raison de la situation économique en Europe et aux États-Unis, et qui incitent les employeurs à se montrer prudents. La rareté de la main d’œuvre pousse donc les salaires vers le haut, mais pas à des niveaux si extraordinaires. Selon une étude de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés, l’augmentation moyenne est de 2,6% pour 2012. Les secteurs de la finance et de l’assurance remportent la palme des plus fortes hausses avec 3,3%. Au moment de la récession, en 2008, beaucoup d’entreprises ont revu à la baisse leurs échelles salariales.
De nouvelles conditions de travail dans les 5 meilleurs secteurs d’emplois
Malgré une économie plus favorable, les employeurs ne sont pas encore prêts à augmenter tous leurs salaires associés aux emplois. Ils doivent cependant offrir de nouveaux avantages pour attirer les candidats. Quand ils ne peuvent délier les cordons de leur bourse, les employeurs proposent d’autres alternatives aux candidats convoités, comme une meilleure sécurité d’emploi ou une réduction des heures de travail. Des valeurs qui ont une grande importance aux yeux des nouvelles générations de travailleurs. Les employeurs sont aussi plus ouverts aux horaires flexibles et à la possibilité de travailler à domicile.
Révision au niveau des exigences reliées aux emplois
Les difficultés de recrutement amènent parfois les employeurs à revoir à la baisse leurs exigences d’embauche. Les entreprises font plus de formation à l’interne, selon leurs besoins pointus. Un danger guette toutefois les jeunes qui auraient envie de décrocher pour aller travailler avant la fin de leur secondaire. Plus le marché du travail s’améliore, moins les jeunes étudient, parce qu’ils peuvent se trouver du travail facilement. Mais lorsqu’une période de ralentissement arrive, s’ils perdent leur emploi, il sera plus difficile de dénicher un autre boulot. Les travailleurs peu scolarisés risquent aussi d’être cantonnés dans des boulots sans grandes possibilités d’avancement, ce qui les rend vulnérables tout au long de leur vie professionnelle. Il existe suffisamment de bons diplômes d’études professionnelles réalisables à très court terme pour éviter de quitter l’école sans diplôme.
Recrutement à l’étranger
De plus, si les employeurs trouvent trop peu de candidats formés au Québec, ils pourraient se tourner vers l’étranger, où ils peuvent trouver de la main-d’œuvre scolarisée, multilingue, qui a parfois des exigences salariales moindres que celles des Québécois. Les domaines comme les mines ou l’aéronautique, font partie des meilleurs secteurs d’emploi où les employeurs ont ce réflexe de se tourner vers l’étranger pour recruter des employés très spécialisés.
Le retour des travailleurs âgés
La main d’œuvre plus âgée, parfois victime de discrimination de la part des recruteurs, pourrait trouver son compte dans ce nouveau marché des emplois. Les employeurs n’ont d’autres choix que de changer d’attitude à l’égard des travailleurs plus âgés. Alors qu’on les poussait vers la retraite, on tente maintenant de les convaincre de revenir dans certains secteurs d’emplois ciblés.
Plus d’emplois en ressources humaines
Ce resserrement du marché de l’emploi signifie que les responsables des ressources humaines occupent un rôle de plus en plus important au sein des entreprises. Ils se retrouvent d’ailleurs sur la liste des 156 emplois offrant les meilleures perspectives. Il y a quelques années, une entreprise qui affichait un poste en ressources humaines pouvait recevoir 2 000 CV, dit Florent Francoeur, de l’ordre des conseillers en ressources humaines agréés Aujourd’hui, elle en recevra 2 à 5. Il y a une importante rareté dans notre domaine, donc d’excellentes perspectives d’avenir!
Plusieurs coachs utilisent la trousse Le choix de carrière pour mieux cibler des orientations en lien avec le profil d’intérêts des clients. Il est ensuite possible de faire des liens entre les intérêts et les secteurs d’emplois.
Source : Isabelle Ducas, L’Actualité (article publié dans l’Informateur, Mars 2015)